VERY NICE TRIPS

Tour Du Monde

Almaty

Photos Depense Hotel GPS
20/07/2012
602km – 13227km

7h00 Réveil
7h35 Départ
8h49 Jean double alors que c'est interdit après avoir suivi un camion au ralenti pendant un moment sur une superbe route sans personne à l'horizon, c'est sans compter sur la fourberie de la police. Caché devant un camion à l'arrêt sur le bas-côté entre les deux voies séparées par un terre-plein un policier est là et nous arrête bien évidemment. On échange deux phrases on se sert la main et on repart. Ouf...
On en a évité plusieurs le long de la route on commence à se méfier sérieusement.
On se fait encore arrêter par la police cette fois on ne sait pas pourquoi. Il nous demande juste si on va à Almaty. On lui demande comment est la route qui longe la frontière. Il faut faire un détour car elle est coupée à un endroit. 60km de détours : à voir.
10h58 On est à la bifurcation des deux routes Rouge et Jaune (celle qui longe la frontière en la coupant par deux fois). On décide d'écouter les conseils du policier et on prend la rouge qui fait le détour en passant plus au nord.
11h39 On est encore arrêtés par la police. Cette fois on nous fait comprendre d'aller dans la guitoune. La photo sur l'ordinateur, cette fois, montre 63km/h au lieu de 50. Ça coute 8090t, on conteste gentiment mais fermement, sur la photo on est juste devant un autre véhicule, en prétextant que c'est celui de derrière qui voulait nous doubler.
Puis me demande 2000 puis 1000 vu que l'on fait ceux qui ne comprenons rien. Finalement il nous demande où on va et de quelle nationalité on est. Un autre client rentre, donne des billets via une bonne poignée de main, je fais celui qui n'a rien vu.
- Zidane !!
- Yes
Ils rigolent et nous disent de partir.

13h20 On se fait encore arrêter, un petit malin celui-là. Il demande les papiers du véhicule, puis le permis, et la cerise sur le gâteau l'assurance pour le Kazakhstan que l’on n’a pas. Il garde tous les documents. On ne se comprend pas. Il arrête une autre voiture pour trouver quelqu'un qui parle anglais. Coup de bol pour lui. Une jeunes femme parle parfaitement anglais et m'explique qu'il faut une assurance du Kazakhstan au Kazakhstan pour pouvoir conduire.
On lui explique qu’à l'ambassade notre assurance européenne a été validée lors de l'obtention du visa. On discute bien 30 min on ne lâche rien. Elle dit que je dois payer le policier pour avoir l'assurance. Je lui demande où est le document qui fait office d'assurance si je lui donne de l'argent. Bref il nous rend nos papiers il a compris qu'il n'aurait rien de notre part et on repart.

15h20 On se fait encore arrêter pour excès de vitesse. 61 au lieu de 50. Il commence à remplir un document et on conteste tout de suite. 14000t d'amende. Il veut qu'on paye et nous on dit non. Au bout de 30min, on est français, il nous dit de partir...

15h40 Notre première pluie 28° out 39° in
18h33 Arrivée à l'hôtel qu'on avait réservé par internet pour obtenir le visa.
19h30 On sort boire un coup
21h20 Resto Mama Mia où Christian prend un risotto parmesan-safran qui est excellent mais loin d'être gratuit. Jean prend une pizza napolitaine et reste déçu.
Note salée on ne reviendra pas...
23h45 Au lit

Samedi 21 Juillet 2012

8h00 Réveil
9h00 Départ pour le Tourist Information qui a disparu sans laisser de trace.
Puis on décide de faire la ballade mentionnée dans le guide. On commence par Respublika Alangy où se trouve le monument de l'indépendance : réplique de l'homme d'or debout sur deux léopards des neiges ailés.
Puis on prend le téléphérique pour atteindre la colline de Kok-Tobe. Vue panoramique et sorte de luna-park pour petit.
On passe à côté de l'académie des sciences : architecture soviétique entourée d'une multitude de fontaines et de jets d'eau dont la fontaine du 'calendrier oriental' ornée du bestiaire de l'horoscope chinois. Christian la trouve superbe et elle devient sa préférée.
On poursuit par la rue Tolebaev la plus apaisante d'Almaty, ombragée et très peu fréquentée par les voitures et leurs incessants coups de klaxon.
Petite pause à la terrasse du Coffeedelia (cher et pas exceptionnel). On salue le Théâtre national Abaï où l'on voulait réserver pour assister à un ballet kazakh mais il est fermé, ça parait compromis. Dans un parc se trouve une statue de deux héroïnes locales de la seconde guerre mondiale : la mitrailleuse Manchouk Mametova et la tireuse d'élite Alia Moldagoudova qui a remplacé celle de Lénine.
Puis on passe dans le parc Panfilov où se trouve la Cathedrale Zenkov tout en bois et sans aucun clou. Si cette information est vraie c'est vraiment incroyable. Christian a beaucoup de mal à y croire.
Juste derrière un mémorial à la russe (que notre guide qualifie d'effrayant, on n'en est pas loin) où défile un grand nombre de mariés pour la photo souvenir. En effet lors de nos visites en différents lieux (mémorial, cathédrale, musée etc.) sur chaque site il y avait au moins un couple de mariés en train de se faire prendre en photo.
On flâne dans la seule rue piétonne Zhibek Zholy où de grands magasins et artistes se côtoient (le Tsum, style Part Dieu pour les lyonnais, mais en plus fouillis où le 1er étage est dédié à la téléphonie et photos, au moins une centaine de boutiques d'accessoires et de téléphones. Comment peuvent-ils gagner de l'argent en vendant pratiquement la même chose ?).
Pour finir la mosquée centrale d'Almaty qui peut recevoir 3000 fidèles, la plus grande du pays où plusieurs fidèles font la sieste çà et là à l'extérieur à l'ombre d'un arbuste comme à l'intérieur.

On a bien marché et on doit ressortir pour aller au resto Del Papa que 'Pépère' conseille pour sa bonne cuisine pour pas trop cher. Les plats étaient moins chers que chez Mama Mia mais les boissons hors de prix. Au final la note est tout autant salée.

Arrivée à l'hôtel où on se pose avec souffrance sur nos lits respectifs.
23h48 Au lit

Dimanche 22 Juillet 2012

8h00 Réveil
On a décidé d'aller au Lake Bolshoye Almatinskoye appelé également Lac Turquoise mais seulement en été à la fonte des neiges.
Pour ça il faut rallier un rond-point à 10km environ au sud de la ville. Au bout de deux heures de recherche de ce 'p..... de bus' le 63 que personne ne prend apparemment puisque personne ne sait où le prendre, on apprend que le 86 est plus direct et rapide. Il est bientôt 11h et il est trop tard pour aller au lac. On repère le 86 pour demain et on va tout droit au musée.
Le musée est à plusieurs kilomètres.
Sur le chemin Christian pour la première fois au Kazakhstan achète des gâteaux. Deux petites boules fourrées de confitures qu'une dame avant moi appelle 'ponchki'. Hein ! Quoi ? Des ponchkis où ça ?? La maman de Christian en faisait quand il était petit, mais ça fait un baille qu'il n'en a plus dégusté. Faute à qui ??? Il est aux anges... Il en prend deux différents (excellente surprise framboise et caramel) et une sorte de pain russe fourré à la compote de cerise le tout recouvert d'un glaçage rose.
TOUT EST UN VRAI REGAL,
surtout le pain russe qui est le meilleur qu'il ait mangé y compris en France.
Le musée est bien mais encore une fois les photos sont interdites. Je peux tenir, de me retenir, d'engloutir, sans mentir, ce plaisir : GAAATEAUX... malgré l'interdiction que me donne un surveillant. Jeannot fait le guet pendant que Christian derrière un pilier enfourne une grosse bouchée histoire de s'occuper les papilles un moment. C'est décidé au retour Christian reprend la même chose.
Mais revenons-en au musée qui doit d'avantage vous passionner.
On y découvre un léopard des neiges empaillé (animal très rare qui existe toujours), un aigle plus petit que l'aigle impérial qui est plus petit que l'aigle d'or.
Christian veut voir les photos des deux héroïnes vues en statue la veille dans le parc : Manchouk Mametova et Alia Moldagoudova.
La dame qui surveille est toute contente de nous les montrer dans la vitrine.
L'une d'elle était plutôt jolie à l'époque des évènements. Apparemment elles ont survécu à la guerre car il y a plusieurs photos d'elles plus âgées.

20h05 Resto où on mange des chachliks (brochettes de moutons) toujours accompagnés d'oignon frais et du pain.

23h30 Au lit

Lundi 23 Juillet 2012

7h00 Réveil
7h30 On attend le 86 qui ne tarde pas. Il nous emmène sans surprise, fort heureusement, au rond-point d'où on doit prendre le 28 pour 9km jusqu'à GES-2. Heureusement pour nous jusqu'au terminus car personne ne sait ce qu'est GES-2 et GES-1.
Ges-1 et Ges-2 sont deux petites centrales hydroélectriques distantes de 8 km. La route est goudronnée et très peu de véhicules y circulent.
Au Kazakhstan comme en Russie toute voiture peut faire office de taxi. Vous vous mettez au bord de la route, du bon côté ;o) , et vous levez le bras à 45°. Les voitures qui vont vous croiser savent que vous cherchez, moyennant finance, un moyen de locomotion pour vous déplacer. Commencent alors deux négociations : la destination et le tarif du trajet en question. Quand les intervenants arrivent à se comprendre ça va très vite...
Christian n'a pas très envie de se faire les 8km de route en montée en pleine chaleur. Il décide de tenter le stop-taxi.
Une voiture passe, lentement, comme un long ralenti d'un vieux film, le chauffeur parait solide, la tête enfoncée solidement dans les épaules, la tête ronde, sympathique mais impassible. Durant la longue demi-heure qu'il mit pour me croiser il a eu tout le temps de s'interroger sur son action à venir.
Bousculer son rythme et tenter l'aventure avec deux touristes, ou poursuivre sa vie accrochée au fil tendu de son destin. Il me dépasse, bientôt 45min se sont écoulées. Puis il s'arrête, le sort a changé, un nœud vient d'être créé entre nos deux destinées...
Reste à savoir où j'aimerais qu'il m'emmène et pour combien :
- 'GES-1'
Rien sur son visage ne réagit, j'observe, je cherche, je scrute. Rien. Nos deux mondes se heurtent jusqu'alors sans résultat. Il ne peut, rien se passer :
- 'Lake'
Sans un sourire : il parait charmant et charitable à sa manière. Son bras droit commence à se lever, la main à son extrémité s'agite...
Nous sommes à l'ère du balbutiement de la communication de nos mondes...
Emoi intense.
Les mouvements de sa main m’invitent à monter, on s'est compris.
Il repart avec nous à son bord. Toujours avec ce même élan qu'aurait un escargot mollasson dans une côte de la mort.
Le paysage est comme un long travelling d'un décor de nos montagnes. C'est beau !
Soudain, aussi inattendu pour nous qu'évident pour lui, il s'arrête et coupe le contact. Tranquillement le pas sûr et direct il se dirige vers le capot. Ca vieille guimbarde ne l'est pas autant que pourrait le laisser croire sa manière de la diriger. Seul son immense respect pour sa complice pourrait expliquer cette relation fusionnelle. Tout laisse a penser que la 'complice' chauffe, trop. Puis il se dirige vers la rambarde du virage et admire le paysage. N'importe quel peintre aurait eu le temps de saisir cette toile de l'homme dans sa simplicité face à la nature. L'harmonie du tableau parait une évidence. Nous avons vécu cette scène du tableau. Quelque part au fond de nous un fragment de cette simplicité s'est ancré.
Une vingtaine de réelles minutes se sont écoulées au bord de cette route.
Retour arrière : de la rambarde au capot se dirige, sûr est son pas, il met le contact.Rien !!!! Sa complice tant choyée ne veut rien savoir. Silence.
Son visage est serein, il sait qu'aujourd'hui ne sera pas. Ne sera pas le jour de la séparation.
En revanche, il préfère continuer en tête à tête avec sa belle comme s'il eut décelé une humeur exclusive de sa promise.
Il nous indique trois avec ses doigts. Il nous reste 3km à faire à pied pour atteindre le lac.
Nous poussons la jalouse pour la mettre dans le droit chemin face à la pente et on les regarde partir accompagnés d'un signe de la main.
- Adieu sérénité pense Christian. Ce furent de bons moments.

On se lance sans compter nos efforts dans la marche vers le lac. La route est sinueuse, c’est rare au Kazakhstan.
Enfin le lac. Il est d’un vert laiteux hors du commun. Plus petit que prévu. Mais la ballade vaut vraiment le coup.

16h15 Retour à l'hôtel. On prend l'ascenseur et on reste coincés dedans. Pendant au moins 10 à 15min. Ça parait long surtout que la température doit largement dépasser les 40°. La ventilation ne fonctionne pas.. Dans ces pays mal organisés il est jamais bon de se retrouver coincé quelque part. Mais heureusement la dame de l’hôtel avait les clés pour forcer l’ouverture des portes.

23h09 Au lit

Vue de l'hotel

Antenne

Vue panoramique de Kok Tobe

Vue panoramique de Kok Tobe

Statue des Beatles Kok Tobe

Symbole de Kok Tobe

Fontaine du Calendrier Oriental

Théatre National Abaï

Manchouk Mametova & Alia Moldagoudova

Cathédrale Zenkov tout en bois sans aucun clou

Mémoriale russe de la deuxieme guerre mondiale

Mosquée centrale

Une parmi tant d'autres by night

Une balencoire dans un arret de bus. Idée génial

Tour Effel en vacances

Montagne

Parc national d'Ile-Alatau

Parc national d'Ile-Alatau

Lac Turquoise - Lac Ozero Bolshoe Almantinskoe

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Posté le mercredi 1 août 2012 à 16:16 BettyLy

Elle est vraiment craquante cette fontaine du calendrier oriental :-)

Posté le vendredi 27 juillet 2012 à 21:56 Mu

La plume est facile, agreable, et nous promet une lecture parfois tout a fait passionnante, voir palpitante, nous entrainant malgre nous finalement dans une aventure qui devient en quelque sorte un peu la notre. Un voyage par procuration... Que demander de plus? Certains diront que Christian se noie parfois dans des details mais je dis moi qu'il faut poursuivre cet echange. Et puis la cox est toujours la, fidele au poste, dans des lieux tous plus insolites les uns que les autres! Donc on guete la suite!.. Et on cherche la cox...et on la trouve...a +.